Tout le monde est concerné par la retraite, et c’est certainement ce qui en fait un des premiers sujets de préoccupations des Français. Une succession de lois, de textes et de mesures est venue modifier petit à petit notre système de retraite, mais essentiellement sur la durée, le nombre de trimestres à valider, les trimestres supplémentaires, les avantages pour les carrières longues. Toutefois, aujourd’hui, aucun gouvernement n’a réellement pu mettre en place une véritable réforme pour ce système vieillissant qui au fil des années accumule des lacunes.
Quand on parle de système de retraite, la première des choses à savoir est qu’il s’agit d’un système par répartition, en opposition au système par capitalisation. Ainsi, les actifs d’aujourd’hui paient des cotisations qui servent à payer les pensions de retraite et les pensions de réversion des inactifs.
Quelques notions sur la pension de retraite
Aujourd’hui pour obtenir une retraite à taux plein, vous devez soit avoir le nombre de trimestres validés adéquats, soit partir à la retraite à l’âge de 67 ans. Le nombre de trimestres varie en fonction de votre année de naissance. Ainsi, les personnes nées à partir de 1973 doivent justifier de 172 trimestres (soit 43 ans de cotisation). Les personnes nées en 1964, 1965 et 1966 doivent justifier 169 trimestres, à savoir 42 ans et 3 mois de cotisation.
Si vous partez en retraite avant 67 ans, sans avoir le nombre de trimestres demandé, votre pension de retraite subit une réduction que l’on appelle décote, calculée en fonction du nombre de trimestres manquants. Toutefois, il existe certaines situations où il est possible de partir à la retraite à 65 ans, quel que soit le nombre de trimestres, et ce, sans avoir à subir une décote (par exemple : vous percevez l‘allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata) ou encore vous avez cessé de travailler pendant au moins 30 mois consécutifs pour aider une personne handicapée). Pour d’autres situations précises, il est également possible de partir à la retraite à l’âge de 62 ans, même sans avoir validé les trimestres, par exemple si vous percevez une pension d’invalidité de la Sécurité Sociale.
Maintenant, qu’en est-il de cette retraite, si vous veniez à décéder. Est-ce que votre conjoint survivant peut percevoir ce que l’on appelle une pension de réversion ?
Quelques notions sur la pension de réversion
Tous les conjoints et ex-conjoints ne peuvent pas percevoir d’office une pension de réversion. En effet, en fonction du régime de retraite de la personne décédée, différentes conditions d’octroi sont exigées par les caisses de retraite.
La CARSAT, qui gère le système de retraite de base des salariés du privé permet aux conjoints survivants une pension de réversion uniquement si :
- le conjoint survivant ou divorcé doit être âgé d’au moins 55 ans au moment de la demande ;
- le conjoint survivant ou divorcé ne dépasse pas les plafonds de ressources annuelles exigés.
D’autres régimes de retraite, notamment celui des fonctionnaires, vont exiger une durée minimum de mariage ou le fait d’avoir eu un enfant pour attribuer une pension de réversion qui sera équivalente à 50 % de la pension retraite du défunt ou de la défunte. Pour la CARSAT, le taux appliqué est de 54 %.